La durée d’hospitalisation est de 2 à 4 jours. L’intervention est pratiquée sous anesthésie générale, ou anesthésie du bas du corps (rachianesthésie). Le fémur et le tibia sont préparés au niveau des zones usées pour accueillir la prothèse. La prothèse unicompartimentale est composée d’une pièce fémorale métallique, et d’une pièce tibiale en polyéthylène (polymère très résistant) reposant le plus souvent sur une embase métallique. La surface de glissement entre les deux pièces joue le rôle du cartilage, elle permet une excellente mobilité.

La récupération d’une bonne mobilité est importante, et la prise en charge rééducative est de ce fait précoce (le soir de l’intervention). Il est nécessaire de plier rapidement le genou, de pouvoir l’étendre complètement sinon la cicatrisation va créer des adhérences et limiter la mobilité. Plus le genou est mobilisé rapidement, meilleur sera le résultat. La récupération d’une bonne mobilité du genou en flexion et extension est indispensable dans la vie quotidienne. Il faut plier à 120° pour mener une vie normale, mais les possibilités de récupération sont aussi fonction de l'amplitude de flexion présent avant l'opération. Ce travail de rééducation se fait sur plusieurs mois. C’est le temps nécessaire pour tirer tout le bénéfice de l’opération, et retrouver la mobilité et la stabilité du genou.

Dans la plupart des cas on vit normalement avec une prothèse unicompartimentale de genou, avec toutefois quelques précautions. Il est important de reprendre ses activités de manière progressive ! Concernant la conduite automobile : il est conseiller d’attendre un, voire deux mois avant de conduire. Par contre, voyager comme passager est possible rapidement, même le jour de la sortie de l’hôpital.

Pour le sport : Le sport n’est pas contre-indiqué, bien au contraire ! La pratique d’un sport d’entretien adapté est bénéfique. Il faut privilégier les sports qui ménagent le genou opéré (marche, vélo, natation, golf). Par contre, les sports tels que le ski, football rugby, parachutisme, sports de combat, etc… peuvent être dangereux.

En pratique, il faut attendre au moins 6 mois pour que le résultat soit obtenu avec parfois un  « genou oublié ». Au-delà de ces 6 mois le genou peut rester sensible et fatigable à l’occasion d’efforts prolongés, d'accroupissement, de position "à genoux", ou après une longue période de repos. Cela est normal et ne doit pas créer d’inquiétude.

Les complications immédiates sont rares : Algodystrophie, Infection, raideur, maladie thrombo-embolique.

Plus tardivement, il peut arriver que l’arthrose se généralise aux autres parties du genou et provoque la réapparition des douleurs et d'une boiterie. Il faut alors remplacer la prothèse partielle par une prothèse totale de genou. Au fil des années, la prothèse peut aussi s’user. Cette usure peut être bien tolérée, mais elle va s’aggraver avec le temps et l’activité. L’usure peut parfois abimer l’os autour de la prothèse et altérer la fixation de celle-ci, aboutissant progressivement à son descellement, le plus souvent accompagné de la réapparition de douleurs et d'une boiterie. Cela peut nécessiter un changement de prothèse.

Ce document réalisé en collaboration entre : • Orthorisq, organisme agréé par la Haute Autorité de Santé pour l’accréditation des praticiens et la gestion du risque en chirurgie orthopédique ? • La Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique. • La Société Française de Chirurgie de la Hanche et du Genou. • L’association de patients Le Lien Il est disponible gratuitement sur les sites www.orthorisq.fr, sofcot.fr, sfhg.fr et lelienassociation.fr, Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit en citer la source et les sites où il est disponible dans sa version d’origine. Les modifications n’engagent pas la responsabilité des auteurs de ce document.