L’intervention se déroule soit sous anesthésie générale, soit sous anesthésie péri-médullaire (seul le bas du corps est endormi) et dure en moyenne une heure. Le chirurgien coupe la tête du fémur au niveau du col, puis creuse dans l’os pour y introduire la tige de la prothèse, qu’il fixe avec ou sans ciment. Le chirurgien enlève aussi le cartilage au fond du cotyle et prépare l’os de façon à y fixer une sorte de bol creux (cotyle métallique) dans lequel vient s’emboîter la tête de la prothèse. La surface de glissement entre les deux pièces, doit permettre une excellente mobilité de la prothèse avec la meilleure résistance à l’usure possible. Si vous vous connaissez une allergie à certains métaux, elle devra être signalée afin d’éviter les risques de rejet.

La durée d’hospitalisation est de 2-3 jours. Des médicaments sont donnés pour :

• Soulager la douleur liée à l’intervention. Cette douleur, s’estompe rapidement.
• Fluidifier le sang pour limiter le risque de formation de caillots de sang dans les veines des jambes (phlébite).

Le kiné vous rendra visite dès le lendemain de l’intervention pour vous aider à marcher. La meilleure des rééducations est LA MARCHE ! C’est une excellente activité pour entretenir la musculature et la solidité des os. L’usage de deux cannes anglaises peut se justifier au début avec un abandon progressif. La conduite automobile n’est pas recommandée avant la 6^ème semaine post-opératoire. En revanche, voyager comme passager est rapidement possible à condition qu’il s’agisse d’une voiture « haute » et spacieuse.

Le résultat de l’opération est souvent spectaculaire. Au bout de quelques mois, certains oublient qu’ils portent une prothèse ! Evitez cependant les sports violents et les travaux de force.

Des complications existent :

• Infection (<1%), nécessitant une nouvelle intervention et la prise d’antibiotique.
• Luxation (la prothèse se déboîte). Cela nécessite en urgence, un retour à l’hôpital pour remettre en place (réduire) la prothèse sous anesthésie. Il est donc impératif d’être prudent durant les six premières semaines, le temps que les ligaments et les muscles maintenant l’articulation en place cicatrisent. Certains mouvements sont à éviter. Le kiné vous expliquera les positions à ne pas prendre.
• Irritation du nerf sciatique.
• Il arrive que les deux jambes ne soient plus de la même longueur après l’opération, ce qui fait boiter légèrement. Le réglage millimétrique n’est pas possible C’est une sensation relativement fréquente. Il s’agit souvent d’une fausse impression passagère liée au fait que la prothèse a corrigé l’usure ou une déformation de l’articulation. Tout le monde n’a pas les deux jambes exactement de la même longueur ! Le bassin et le dos compensent une différence de quelques millimètres et cette impression disparaît en quelques mois. Au-delà, une compensation par une talonnette peut s’avérer utile.

• Certaines cicatrices restent sensibles et il peut arriver que certaines zones autour de celles-ci aient perdues un peu de leur sensibilité.
• Au fil du temps, la prothèse peut s’user. (Les nouveaux matériaux ont grandement diminué ce risque). Cette usure peut être bien tolérée, mais elle peut aussi s’aggraver avec le temps et l’activité, et abimer l’os autour de la prothèse. L’usure altère la fixation de la prothèse, aboutissant progressivement à son descellement. Dans ce cas, il existe une réapparition de la douleur et d’une boiterie imposant le remplacement de la prothèse (reprise de prothèse de hanche).

Source SFCHG, clinique Arago, CISS LIEN, Orthorisq, SOFCOT