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Centre Hospitalier de Pontarlier
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Doigt à ressaut

LE DOIGT À RESSAUT

Le doigt a ressaut est une affection très fréquente. Cela commence par une gêne douloureuse au niveau de la paume lors des mouvements de flexion et d’extension d’un doigt, en règle générale plus importante le matin au réveil. Puis il existe un phénomène de blocage intermittent du ou des tendon(s) fléchisseur(s) dans sa gaine (poulie).

Tout le monde peut présenter un doigt à ressaut, même les bébés, mais ce sont les femmes d’âge moyen qui en sont le plus souvent atteintes. Le diabète est un facteur de risque de doigt à ressaut.

 Le doigt à ressaut se traduit par une sensation de ressaut (ou ressort) souvent nettement perçue par le patient en voulant plier ou étendre le doigt et à un stade plus avancé, par un blocage du doigt le plus souvent en flexion nécessitant l'aide de l'autre main pour le débloquer, cette manœuvre étant douloureuse. Le doigt peut parfois rester complètement bloqué en flexion

Pour comprendre l’origine du doigt à ressaut, il faut connaître la disposition anatomique des tendons fléchisseurs au niveau des doigts et de la main. Ces tendons font suite au corps musculaire situé à l’avant-bras. Ils traversent la paume et se terminent à l’extrémité des doigts. Lorsque vous pliez les doigts ces tendons ne prennent pas la corde : ils sont plaqués contre les phalanges par des « poulies de réflexion », c’est à dire des petits tunnels, analogues au câble d’un téléski.
Ce système de tendon et de poulies est extrêmement ajusté et il suffit d’un petit épaississement du tendon même très localisé pour entraîner un blocage. C’est ce qui se produit lors du doigt à ressaut : le tendon s’épaissit localement et peut former un nodule qui a du mal à passer sous la poulie qui se trouve dans la paume de la main.

L’épaississement du tendon se produit le plus souvent sans cause précise. Parfois il semble y avoir une relation avec un geste manuel répétitif mais ce n’est pas toujours le cas e plus souvent il s’agit d’une inflammation chronique qui établit un cercle vicieux : le frottement du tendon aggrave l’inflammation, qui épaissit le tendon, augmentant le frottement.
Cette pathologie peut concerner un ou plusieurs doigts, dont le pouce ; l'affection pouvant être, dans le temps, bilatérale et symétrique. Plusieurs doigts ne sont pas forcément atteints au même moment.

Le diagnostic repose essentiellement sur l'examen clinique. Une échographie peut montrer un épanchement dans la gaine du fléchisseur, mais n’est pas nécessaire.

Les traitements :

Plusieurs traitements sont possibles :
Le repos : pour les cas bénins et lorsque cela est possible, la mise au repos du doigt peut suffire à faire disparaître les symptômes. Le repos consiste à éviter les travaux manuels et répétitifs.

L’infiltration : elle consiste à injecter localement un produit corticoïde. Il s’agit d’un médicament anti-inflammatoire dont l’effet est d’atténuer l’inflammation locale, et donc de faire dégonfler l’épaississement tendineux. . L’infiltration est douloureuse environ 48 heures et l’effet de l’infiltration est retardé de quelques jours. Les infiltrations peuvent être répétées mais non multipliées car la cortisone peut, à la longue, fragiliser le tendon et entraîner une rupture secondaire.

La chirurgie : il faut avoir recours à la chirurgie si les deux autres traitements sont inefficaces. L’intervention est réalisée sous anesthésie locale en chirurgie ambulatoire (entrée et sortie le jour même). L’intervention consiste à libérer le tendon. Cette ténolyse est réalisée en élargissant la poulie au niveau de la paume de façon à faciliter le passage du tendon. Le chirurgien vérifie pendant le geste que le doigt ne bloque plus en vous demandant de bouger. D’où l’intérêt de l’anesthésie locale.
Il s'agit d'un geste rapide, non douloureux. Il est habituellement radical et définitif.

Après l’intervention il n’y a ni attelle ni rééducation et un simple pansement est conservé quelques jours. La récupération est généralement complète au bout de trois semaines. Il est impératif de mobiliser le ou les doigts tout de suite après l’intervention, pour éviter tout risque d’enraidissement.
Si le patient hésite à retendre complètement son doigt, il y a un risque d'enraidissement rapide de l'articulation. Si tel est le cas il sera alors nécessaire de porter une orthèse qui contribuera à redresser le doigt pour éviter l'ankylose articulaire.

Les complications sont rares voire exceptionnelles : Infection, lésions nerveuses ou artérielles adhérences (limitant la course tendineuse) nécessitant une rééducation.
Une libération chirurgicale trop importante de la gaine du tendon peut entraîner une difficulté à la flexion du doigt, une ouverture insuffisante peut être source de récidive.

 

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